Encore une fois, ne faisons pas de lecture fondamentaliste, c’est à dire interprétation primaire, à notre vue humaine.
Imaginons la scène : des patrons vignerons s’en vont heure par heure
recruter des ouvriers et quand vient la paye, ces patrons versent à
tous le même salaire sans tenir compte du nombre d’heure de travail.
Alors il y a révolte, les syndicats s’en mêlent….où va-t-on
Alors qui sont ces vignerons ? Qui sont ces ouvriers et dans quelle vigne ???
- le vigneron c’est Dieu. Mais au fait qui est Dieu ? Comment s’imaginer Dieu ? A qui ressemble Dieu ?
Reprenons simplement le « je crois en Dieu…. » Oui mais quel
Dieu…est-ce que je connais le Dieu de la Bible ? le Dieu que Jésus nous
révèle…. ?
Dieu ?
Est-ce le berger qui quitte ses 99 brebis pour courir après la brebis perdue… ?
Est-ce le père de famille qui accueille son fils ingrat qui a tout dilapidé ????
Est-ce le paysan qui sème la semence à tout vent ????
Jésus nous parle en parabole, et dans une parabole rien ne se passe
comme la normalité, je dirais que la parabole contient un brin de
folie, d’extravagance voire de démesure. Eh bien, tout cela pour piquer
notre attention et surtout pour nous préparer à entendre un message
démesuré qui nous révèle la démesure de l’Amour de dieu.
Et un patron ne peut pas faire cela !
Par contre dieu peut aimer à outrance et c’est ce que nous dit Jésus.
- la vigne c’est quoi, c’est Israël, c’est
l’Eglise et dieu, le vigneron, prend grand soin de l’Eglise et nous
savons que la vigne est le plus petit des végétaux mais c’est celui qui
produit le plus grand nombre de fruits.
- Qui sont les ouvriers ? c’est lui, c’est elle, c’est chacun d’entre nous…
- c’est la prostituée venue troubler de ses larmes et
de son parfum le repas chez Simon…..c’est la samaritain donnant à boire
à Jésus…..c’est Zachée ce fonctionnaire véreux….c’est le larron en
croix, celui de la dernière minute…..c’est le SDF croisé sur notre
chemin…c’est la personne handicapée qui nous fait peur…c’est saint
Pierre qui renie son maitre….c’est Jacques et Jean, fils de Zébédé qui
veulent la 1ere place….c’est mère Térésa qui pendant 50 ans à eut des
doutes…c’est l’aveugle de Jéricho laissé sur le bord du chemin…..
- oui Dieu embauche
inlassablement, Dieu appelle à toute heure de la vie humaine. Vous
chrétien, Dieu vous a appelé depuis votre plus tendre enfance, Dieu
vous a peut-être appelé à l’âge adulte, voire au terme de notre vie….et
Dieu fait confiance à tous, même au dernier venu, à ceux qu’on
attendait pas, à ceux qui ne s’y attendait pas, à ceux qui ne le
méritaient pas.
- Avec Dieu, il n’est pas question de mérites, de
salaire, pas de barème, pas d’horaire. Oui Dieu est déraisonnable, oui
Dieu ne désespère jamais de l’homme, Dieu donne jusqu’à la dernière
heure.
- Alors c’est vrai nous sommes étonnés de tout cela,
mais c’est çà l’Evangile, c’est çà la bonne nouvelle. Jésus révèle
l’Amour de Dieu à tous ceux qu’il à croisé sur son chemin.
- Et nous ?
- Nous aussi il est de notre mission de baptisés, de
confirmés, de révéler la bonne nouvelle à tous ceux qui sont sur notre
chemin, ne laissons pas ces personnes au bord du chemin, ne les
laissons pas nous dire :
- - personne ne nous a embauché…. !!!!
- alors frères et sœurs : au travail, allons à la
rencontre de ceux qui sont au bord du chemin, allons à la rencontre de
ces jeunes parents, qui se trouvent dans notre ville, dans des zones
pavillonnaires, ce n’est pas eux qui viendrons, c’est terminé le temps
où la ville, le village venait d’elle même à l’église, c’est fini ce
temps, c’est nous, baptisés qui devons aller à la rencontre de ceux qui
sont au bord du chemin.
- Que l’on soit jeunes ou anciens, il n’est jamais
trop tard pour se mettre au travail, avec la volonté d’agir, nous
pouvons faire , concrètement, venir le règne de Dieu, nous le disons
dans le Notre Père : que ton règne vienne….
- Venir le règne de Dieu dans le monde d’aujourd’hui.
Et je vous rassure, ce n’était pas plus facile au 19° siècle, au 20°
siècle qu’à aujourd’hui.
- Il s’agit pour chaque baptisé d’être au milieu du monde, d’être dans le monde.
- Les mains du christ, la tendresse du christ, le
regard du Christ passent désormais dans nos mains, dans notre cœur,
dans notre regard.
- Travaillons sur un petit lopin de vigne : nos
familles, nos collègues, nos amis, mais, sachons aussi nous dépasser,
car notre mission reçue le jour de notre baptême ne s’arrête pas aux 4
coins de notre maison, de l’église, car la vigne qui nous est
confiée est vaste comme le monde.
- Nourrir ceux qui ont faim, vêtir ceux qui sont nus,
pardonner comme le Christ, donner un sourire, tendre la main, sont
autant de gestes concrets qui signifient répondre OUI au vigneron
qui nous embauche.
- Encore une fois cette parabole est difficile à
comprendre, cette parabole qui nous paraît étrangère, qui n’est pas
faite pour nous.
Oui dieu n’a pas fini de nous surprendre, de nous étonner,
- Combien d’ouvriers ai-je rencontrer dans mon
ministère diaconal, qui m’ont enrichi, surpris, étonnés, qui m’ont fait
réfléchir, et croyez –moi ce n’était pas que des gens bien pensant,
combien de personnes se disant athées, en dehors du système social,
m’ont apportées joies et réconfort.
- Une question frères et sœurs : suis-je un apôtre au chômage ?
- Dois-je laisser aussi les autres au chômage ?
-
- Je te remercie Seigneur de me permettre de
travailler à ta vigne et d’appeler les autres à travailler à ta vigne.
- Seigneur tu le sais bien quelque soit mon âge pour toi je ferai tout.
- Oui Je sais qu’il y aura des moments de difficulté et de faiblesse.
- Donne-moi ta grâce et ta force
- demande-moi ce qu’il te plaira.
- Comme nous le disons dans le Notre Père : me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté.
- Fais de moi ton apôtre. Et quand tu me dis Seigneur
: toi aussi viens à ma vigne, et bien c’est un OUI plein et entier que
je t’adresse.