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24° dimanche du Temps Ordinaire.

Ben Sira 27,30-28,7 ; Rom 14,7-9 ; Mt 18,21-35 

Le thème de ce dimanche c’est, me semble t’il, la parole du psaume qui la résume le mieux : Le Seigneur est tendresse et pitié et plein d’amour .
Ni la rancune, ni la colère, ni la vengeance ne conviennent à celui qui aime Dieu et veut être fidèle à la sagesse Divine.
Tous ces textes que nous avons entendus nous parlent de l’amour fraternel et du pardon comme des éléments essentiels pour vivre près de Dieu. Jésus nous a dit lui-même dans un autre texte : celui qui aime Dieu et n’aime pas son frère est un menteur.

Commençons par examiner les textes que la parole de Dieu nous propose ce dimanche.
Tout d’abord un texte de la Sagesse de Dieu raconté par un petit prophète appelé  :
« Ben Sirac le sage », qui aurait vécu environ 200 ans avant Jésus Christ.
Certaine traductions anciennes de la Bible appelle ce livre « le Siracide ».
Celui que la Bible appelle le Sage nous donne des consignes de bienveillance pour vivre en bonne relation avec tous les frères de nos communautés chrétiennes et autres.
Ne garde pas rancune envers le prochain pense à l’alliance avec le Très Haut, oublie les erreurs de ton prochain et apprend à tourner la page pour te détourner des affronts de la vie. Dieu est dans la logique du pardon, de la gratuité et de sa tendresse miséricordieuse ; et il nous faut avancer sur ce chemin de l’ alliance.
Même si on ne peut pas oublier certaines choses où certains événements ; apprenons à tourner la page pour regarder vers l’avenir.

Le psaume 102 est un chant de reconnaissance, de remerciements pour tous les pardons que Dieu nous accorde ce sont des chants pour célébrer l’alliance de Dieu, oui Dieu est tendresse et pitié et plein d’amour.

Ce petit texte de St Paul est bien court ; mais c’est un beau résumé de la Foi des chrétiens en face de la vie et de la mort. Oui le Christ nous a précédé dans les épreuves de la fin de vie, mais il en est sorti vainqueur. Il a souffert autant est même certainement plus que beaucoup d’entre nous, mais son acceptation, son obéissance est déjà une promesse de victoire définitive. La victoire du Christ est déjà un peu notre propre victoire.
C’est le Christ qui donne sens à nos vies ; c’est aussi sa Résurrection qui est le gage et même la certitude de notre propre Résurrection. Si vous lisez le texte de St. Paul aux Romains, un peu plus loin que le court passage que nous lisons aujourd’hui St. Paul nous dit n’ayez aucune dette envers qui que ce soit ; sinon celle de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime son prochain a déjà accompli toute la loi et les prophètes.
St. Paul nous dit encore dans ce même chapitre que le royaume de Dieu n’est pas affaire de nourriture ou de boisson ; mais il est justice paix et joie dans l’ Esprit saint ; recherchons donc ce qui convient pour construire la paix, ici entre nous et maintenant.

Enfin l’évangile de Jésus en St. Matthieu au chapitre 18 est un bel exemple de Jésus qui nous dit d’aller au bout et de nos convictions et au bout de nos engagements.
Aller au bout, c’est-à-dire ne pas s’arrêter en route.
Le pardon est certainement une des choses les plus difficiles à vivre ; la parabole du roi et du serviteur en St. Matthieu est un exemple ardu et exigeant. Dieu est prêt à nous pardonner si nous pardonnons à nos frères.
La prière du notre Père que nous dirons ensemble tout à l’heure à la fin de cette messe nous dit la même chose Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons.
Jésus dans sa parabole exagère volontairement les chiffres, pour nous faire comprendre que les dettes que nous pouvons avoir les uns envers les autres, n’ont rien à voir avec notre dette envers Dieu et Jésus qui a donné sa vie pour nous réconcilier avec le Père.
Déjà je pense que nous aurions de la difficulté à pardonner 7 fois à notre voisin qui nous marcherait sur les pieds 7 fois dans la même journée. Mais Jésus, là aussi exagère pour nous dire 77 fois 7 fois ( cela fait 539 fois je suis comptable de métier !) mais au delà du calcul cela veut dire que si le pardon de Dieu est infini, notre pardon envers nos frères doit lui aussi être infini.
Bien sûr l’exemple de la parabole avec cette dette monstrueuse du serviteur et qui en plus se termine mal ; ne dit pas tout, mais une parabole reste une leçon, un enseignement .
Il nous faut continuer à réfléchir pour aller plus loin. Le roi n’est pas un modèle et le serviteur non plus ; c’est à nous de chercher de prier de réfléchir et de discerner pour agir en conscience… Les parents qui sont chargés d’éduquer savent bien qu’il faut quelquefois punir, mais c’est pour éduquer, pour aider à aller plus loin ; faire la vérité à un coût qui peut être difficile mais c’est pour avancer, pour progresser …
Dans le mot miséricorde il y a notre misère au sens spirituel, mais il y a aussi le cœur, la tendresse et la compassion. Dieu vient au secours de notre misère pour nous faire prendre conscience que nous aussi nous devons regarder les autres avec un cœur aimant et fraternel.
Le Pape en Colombie la semaine dernière y est allé pour parler de la réconciliation. En Colombie d’abord bien sûr ; mais quand le Pape parle c’est aussi pour nous ici et aujourd’hui ; car le pardon est un chemin indispensable pour créer la fraternité. La Colombie qui a connu des dizaines d’années de guerre civile est un modèle pour nous apprendre à nous aussi que le chemin du dialogue et du pardon est un chemin pour la réconciliation, même si cela peut être très long.
Pour une paix durable, La justice, la vérité et le dialogue sont un chemin vers la fraternité.

Pour terminer je dirais Simplement cette prière : Seigneur apprend-nous à aimer. 


Bruno PALLUAT, diacre permanent
17 septembre 2017

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