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19° dimanche du Temps Ordinaire.

Matthieu 14,22-33

Mes amis, une chose semble aujourd’hui très claire et même pour les enfants : L’humanité a vraiment  fait de grand progrès sur tous les plans. On peut donc dire sans risque de mentir que nous sommes bien en avance sur les gens des temps passés. Regardons simplement comment on se déplace aujourd’hui ; comment on franchi des milliers de km ; comment on arrive à voir ce qui se passe loin très loin de notre habitat natal et même dans l’espace ; comment on sauve des vies aujourd’hui pour des malades qui se disaient condamner ; etc. etc. et chacun peut trouver dans son milieu de vie des preuves de notre évolution commune. C’est justement pour cette raison que la présence et l’utilité de Dieu dans la vie quotidienne deviennent des mythes. Pire sa nécessité  au cœur même de notre existence individuelle et sociale est battue en brèche dans le meilleur des cas, ou dans le pire, est laissé aux oubliettes. Pourtant, et comme disent maladroitement les ivoiriens pour maquer une insistance,  ‘‘Or pourtant’’ un fait évident demeure, Dieu : notre Dieu de douceur est toujours présent, et reste nécessaire dans la vie des hommes, mieux il se révèle toujours singulièrement  à ceux qui le recherchent, qui gardent confiance en l’efficacité son action. D’ailleurs, à quelque moment de notre marche ici-bas, des évènements personnels et généraux nous rappel notre besoin du Seigneur. Allons y regarder du côté des chercheurs d’un vaccin contre le COVID 19 et  nous comprendrons ce que Dieu signifie souvent ; allons encore tourner du coté de nos moments d’angoisse individuel dans les nuits interminable de nos doutes ; Dans ces moments où les événements menacent de nous déstabiliser, où la marche du monde nous fait craindre le pire. Ces moments où la souffrance nous fait vaciller, ces instants où la peur nous aveugle, où le découragement nous anéantit.
Là frères et sœurs, le Seigneur se manifeste plus qu’important pour nous et il vient à notre secours. C’est tout le message de ce 19ème dimanche du temps Ordinaire de l’année A. En effet, que ce soit dans l’Evangile comme dans la première lecture, les disciples du Christ, autant que le prophète Elie, sont en proie à moments d’épreuves et de tiraillement. Tous se retrouvent dans une grande difficulté : de ce qui précède l’épisode dans la 1ère lecture, Elie est pourchassé par la reine Jézabel qui veut le tuer. C’est donc en fuyant celle-ci qu’il se réfugie dans le dessert sur la montage du Seigneur. Les apôtres quant à eux sont dans la barque vacillante sur l’eau au gré des vents contraires, en proie au doute et craignant pour leur vie. Aussi, au cœur de ces situations inquiétantes où Dieu semble absent, éloigné peut être même inexistant, le Seigneur vient et se manifeste à ses serviteurs, Elie et les apôtres. Remarquons une chose, l’un comme les autres peinent à le reconnaitre : « c’est un fantôme » s’écrient les disciples du Christ ; Dans le tonnerre, le tremblement de terre, ni dans le feu, le Seigneur ne se trouve. Des signes pourtant ordinaire de sa présence dans l’ancienne alliance. Non le Seigneur ne se trouve pas là ; l’idée qu’ils se font de lui est faussée. Au contraire, au murmure de la brise légère, dans le doux sifflement du vent, à l’écoute de l’apaisante voix du maître « confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur », le Seigneur se révèle à ses serviteurs et les rassure de sa présence. Ainsi, se couvrant le visage avec son manteau, le prophète sorti à la rencontre de son Dieu, quant à Pierre représentant les apôtres, il accoure vers le Christ marchant sur les eaux. Quelle plus belle preuve de l’amour de Dieu pour sa création ? « Viens » dit le Christ à Pierre, mais aussi à nous tous qui après lui avons mis notre foi en lui.  Suis-moi sur les chemins tortueux de la vie et les incertitudes de l’existence. Crois seulement et tu verras les bontés du seigneur. N’aie pas peur de t’engager dans le dur combat de la vie chrétienne, dans les renoncements au mal, à l’injustice sociale, à la corruption des mœurs et des structures d’état. Viens marcher sur les eaux de la méchanceté, de la haine, de la jalousie, de l’envie. Accepte de descendre dans l’arène de la liberté au risque d’y laisser tes biens éphémères ; Souscrit à ta responsabilité  citoyenne, morale et chrétienne en refusant de brader l’avenir de la jeunesse aux intérêts égoïstes de ta personne; Consent ma sœur, mon frère chrétiens à lutter contre tout ce qui indigne l’homme. Tel est l’appel que le Christ nous fait en ce dimanche. Et notre Seigneur et maître nous assure de la victoire, de notre victoire finale sur le mal, malgré les moments de faiblesse qui surviendront : «  homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ». Dorénavant donc mes amis, le seul cri qui doit s’élevé des profondeurs de nos luttes et de nos détresses, de nos doutes et de nos découragement, de nos peurs et de nos angoisses est celui de Pierre : « Seigneur sauve moi ! Car vraiment tu es le Fils de Dieu ». Oui mes frères et sœurs, cette prière est notre arme ultime, puisqu’elle reconnait que si le mal de ce monde est plus fort que nous, Jésus lui, est encore plus fort que ce mal. Ce faisant, nous chrétien, nous différentions des hébreux qui ont refusé  le Christ et dont souffrent Paul dans la 2nde lecture.  Que l’eucharistie nous aide à reconnaitre le Christ dans nos vies et à nous en remettre à lui qui règne pour les siècles des siècles.

Amen !

Jean-Victoire K. KABLAN, prêtre
Archidiocèse d’Abidjan
Vicaire Saints Pierre et Paul DANGUIRA




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