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19° dimanche du Temps Ordinaire.

Matthieu 14,22-33

Homélie du 19 ème dimanche  13 aout 2023

 

Chers frères et sœurs, mes amis ;

Quel magnifique évangile, c’est vraiment une Bonne Nouvelle qui nous stimule, nous aide et nous fais comprendre bien des choses.

Au cœur de l’été Jésus nous dit : confiance, c’est moi n’ayez pas peur.

Je pense que c’est là une des phrases essentielles de ce dimanche qui doit nous aider à comprendre que l’amour de Dieu nous protège, nous guide, nous conduit et nous sauve.

Mais cet évangile que nous venons d’entendre est précédé par 3 textes qui nous préparent à l’entendre et à mieux le comprendre.

Le livre des rois d’Israël nous raconte la vision du prophète Elie qui comprend petit à petit que l’amour du Seigneur se vit dans le calme et dans la sérénité.

Dieu n’est pas dans la tempête, ni dans le feu ; il est dans le silence, dans le murmure d’une brise légère. Dieu nous apparait quand on le cherche : celui qui cherche Dieu est sûr de le trouver. L’histoire du prophète Elie est intéressante et longue il a vécu dans les années 800 avant Jésus, sa vie, ses combats contre l’idolâtrie sont racontés dans le livre des rois, et dans les livres de Samuel. L’Épisode que nous venons d’entendre se situe après une longue marche de 40 jours dans l’Horeb ou Dieu a donné rendez-vous à Elie.

Sachons quelquefois prendre rendez-vous avec Dieu, il se révèle à tous ceux qui le cherchent ; même si cette recherche peut être longue et difficile.

J’ai bien aimé ce commentaire que j’ai lu en préparant cette homélie qui dit que « les héros sont fatigués » : Le prophète Elie subit la persécution de la reine Jézabel, et une brise légère venue du Seigneur lui redonne force et courage. Les apôtres sont fatigués eux aussi, ils ont besoin de repos ; le Seigneur après l’épreuve de la tempête les rassure et affermit leur foi.

Le psaume 84 est lui aussi une révélation de l’amour que Dieu nous porte à tous et à chacun : « Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent ; et le Seigneur nous donnera ses bienfaits. » On pourrait croire que ce psaume est une prière pour préparer nos cœurs pour entendre la Bonne Nouvelle de l’Évangile.

Ce psaume nous parle de revenir, si on le lit en entier ; revenir vers le Seigneur, c'est-à-dire se convertir, faire confiance, s’engager pour la justice, la Paix et la Vérité.

Le salut est proche de ceux qui cherchent le Seigneur, car nous en sommes sûr la récompense est au bout du chemin.

Saint Paul, dans sa lettre aux Romains, nous parle de ses racines juives ; il est prêt a donner sa vie pour que les juifs ses frères, acceptent de reconnaitre que Jésus est bien le Fils, le Messie, l’envoyé de Dieu.

Les Chrétiens à l’origine étaient tous des juifs convertis, car beaucoup ont accepté au fil des années, puis des siècles de reconnaitre Jésus comme le Messie annoncé.

Paul se situe juste au point de basculement entre le monde juif ancien et le nouveau peuple des chrétiens. Leur séparation va provoquer des guerres et pourtant les racines chrétiennes sont bien dans la Bible et dans l’ancien testament, mais Jésus nous a fait évoluer vers la révélation complète des mystères du Royaume.

La Bonne Nouvelle de l’évangile aujourd’hui se situe juste après la multiplication des pains, Jésus est fatigué lui aussi et il a besoin de prier pour rencontrer son père ; il renvoi donc ses disciples pour qu’ils aillent de l’autre côté du lac là où ils pensent eux aussi pouvoir se reposer.

Mais la tempête va bousculer leur projet et ils vont se retrouver presque en panique ; pourtant ce sont des pécheurs et des marins, ils ont l’habitude des coups de vents sur ce lac de Galilée.

Tout à coup Jésus vers la fin de la nuit se trouve à côté d’eux en marchant sur la mer. La peur ou la crainte les bouleversent car ils pensent à un fantôme. Jésus leur dit : « confiance, c’est moi, n’ayez pas peur. » Passé son étonnement l’apôtre Pierre prend la parole et demande à Jésus avec confiance : si c’est bien toi, demande-moi de venir vers toi, et Jésus l’appel ; Pierre confiant descend de la barque et marche sur les eaux ; mais rapidement il se rend compte de la situation, se pose des questions et commence à douter. Nous voilà, nous aussi confrontés à la réalité du monde ; faire confiance à Dieu quand tout va bien c’est facile ; mais la violence de la tempête dans nos vies peut nous faire hésiter et douter.

Saint Pierre aujourd’hui est un modèle pour nous, comme le pape François l’a dit la semaine dernière aux jeunes des JMJ au Portugal : N’ayez pas peur, la Foi est plus forte que toutes les tempêtes. Il suffit de croire et l’avenir s’ouvre devant nous, les tempêtes s’apaisent car Jésus nous tend la main et nous relève.

Nous avons vu que Jésus aime prier, et se recueillir pour parler à son père, et nous comme les apôtres nous pouvons être fatigué et nous avons besoin de repos. Jésus nous donne la recette, le repos c’est dans la lumière de Dieu, c’est dans la confiance ; oui Dieu est présent il suffit de l’appeler et il viendra ; mais non pas pour satisfaire nos caprices ou nos désirs, meme légitime, il viendra nous aider à faire la paix, nous aider à réagir face au mal dans notre monde. Nous aider enfin pour être des témoins de son amour pour nous tous et pour le monde. 

Dieu ne se donne pas à voir : VOIR Dieu n’est pas la solution à nos problèmes ou à nos questions : il s’agit d’écouter Dieu qui nous parle à travers les événements ou à travers ses représentants, et surtout dans sa Parole. Les disciples ont eu peur ; souvent comme nous devant la maladie, la souffrance et la pauvreté, devant les vagues et dans les tempêtes de notre église, dans les tempêtes de notre monde, en particulier avec les guerres en Ukraine et en Palestine, dans les tempêtes de notre vie sachons regarder le Christ qui nous tend la main, gardons confiance

Au cœur de l’été, Jésus nous dit : « Confiance ; C’est moi n’ayez pas peur. »

 

Brun PALLUAT, diacre permanent

Le 13 août 2023 

 



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